« Neymar est le meilleur joueur que j’ai affronté. Dès qu’il est entré sur le terrain, on avait l’impression qu’il ne faisait pas tant d’efforts que ça. Dans le vestiaire, après le match, tout le monde se demandait : « Est-ce qu’il fait vraiment partie des trois meilleurs joueurs du monde ? » Il était à un tout autre niveau, on se sentait comme des enfants en le regardant. Sa façon de se déplacer avec le ballon était fascinante. Ses dribbles étaient faciles, laissant nos défenseurs à bout de souffle. Et ses passes ? C’était chirurgical, il trouvait les plus petits espaces pour glisser le ballon. Nous essayions de le marquer de près, mais il avait cette capacité étrange à créer ce petit mètre supplémentaire d’espace pour recevoir ou faire tourner le ballon. C’était comme s’il pouvait sentir le jeu une fraction de seconde avant qu’il ne se déroule.
Ce qui m’a le plus frappé, c’était sa nonchalance. Neymar glissait sur le terrain, sans jamais paraître pressé ou perturbé, même lorsque nous faisions de notre mieux pour le déstabiliser. Deux de nos joueurs les plus physiques ont essayé de le malmener, mais il haussait les épaules et continuait à chercher des ouvertures. Je ne pense pas qu’il ait jamais transpiré de tout le match. Au coup de sifflet final, alors que nous quittions le terrain déçus par le résultat, je ne pouvais m’empêcher de ressentir un étrange sentiment de privilège. Je venais de partager le terrain avec l’un des véritables virtuoses du football moderne. En revoyant le match dans ma tête, je me suis dit : « Je paierais pour rejouer contre lui. »
Il est rare d’avoir l’occasion d’observer un génie de si près. La plupart du temps, les meilleurs joueurs du monde sont des figures lointaines, presque mythiques, que nous, simples mortels, ne pouvons admirer que de loin. Mais ce jour-là, Neymar a fait valoir son génie dans notre moitié de terrain, nous forçant à affronter nos propres limites en tant que footballeurs. D’une certaine manière, c’était une leçon d’humilité. Il s’agissait d’un joueur qui évoluait sur un plan totalement différent, qui dictait sans effort le déroulement du jeu d’un coup de pied subtil ou d’une passe parfaitement dosée. Cela m’a fait réaliser à quel point j’avais encore une marge de progression dans mon propre jeu. Neymar a établi ce jour-là une référence que peu de joueurs pourraient espérer égaler.
Mais il y avait aussi un étrange sentiment d’inspiration. Le regarder jouer avec autant d’aisance et de joie était une leçon magistrale sur l’art du football. Dans un monde où le football est de plus en plus dominé par des tactiques rigides et des prouesses physiques, Neymar m’a rappelé la qualité transcendante qui distingue les vrais grands. En prenant ma douche et en me changeant après le match, je ne pouvais m’empêcher de me sentir chanceux. La plupart des joueurs passent toute leur carrière sans jamais partager un terrain avec un joueur du calibre de Neymar. J’avais eu un rare aperçu de la stratosphère occupée par l’élite du football. C’était à la fois intimidant et exaltant.
Actuellement, Neymar évolue dans le championnat saoudien, au sein du club d’Al-Hilal. La saison dernière, la superstar de 32 ans a disputé 5 matches avec son nouveau club, trouvant le chemin des filets une fois et délivrant 3 passes décisives. Malgré ses années, la qualité et l’influence de Neymar restent intactes. Avec ses coéquipiers d’Al-Hilal, l’icône brésilienne a remporté le championnat, terminant en tête du classement avec un impressionnant total de 96 points. Leur plus proche rival était Al-Nassr de Cristiano Ronaldo, qui est arrivé deuxième avec 82 points. C’est la preuve de la capacité de Neymar à dominer les matchs et à mener son équipe vers des titres, même au crépuscule de sa carrière. Beaucoup se demandaient comment l’attaquant impétueux s’adapterait à un championnat soi-disant moins compétitif. Mais Neymar a montré que son génie transcende les frontières et les environnements.
Quand on possède ce niveau de talent et ce flair qui change le jeu, on a l’impression qu’on peut réussir n’importe où. La vision de Neymar, son toucher et sa capacité à débloquer les défenses restent de classe mondiale, même au fil des années. Ses nouveaux coéquipiers saoudiens doivent se sentir privilégiés de partager un terrain avec un tel talent générationnel chaque semaine. Pour les neutres, c’est un plaisir de voir Neymar toujours montrer son talent au plus haut niveau. Le football est plus riche lorsque des joueurs de son acabit honorent le jeu, même si c’est dans un championnat qui n’a pas tout à fait le même prestige mondial que les premières divisions européennes. À 32 ans, on pourrait pardonner à Neymar d’avoir mis un terme à sa carrière et de profiter d’un style de vie plus détendu. Mais la compétitivité qui l’a conduit au sommet du sport brûle toujours d’un vif éclat. Il a clairement toujours la soif de continuer à se dépasser et de mener son équipe vers la gloire, où qu’elle soit.
C’est un témoignage de la qualité durable de Neymar et de son amour pour le jeu. Même si ses meilleurs jours sont derrière lui, il reste un divertissement incontournable – un véritable artiste qui peut encore produire des moments magiques qui laissent le public sous le charme. La Saudi Pro League a de la chance de l’avoir. Bien sûr, le départ de Neymar pour le Moyen-Orient n’a pas été sans critiques. Certains ont remis en question les motivations de sa décision, y voyant une tentative cynique de gagner de l’argent au crépuscule de sa carrière. Mais l’homme lui-même insiste sur le fait que sa soif de compétition au plus haut niveau reste intacte.
« Je ne suis pas ici pour l’argent », a déclaré Neymar dans une récente interview. « J’ai toujours la même motivation, le même désir de gagner des trophées et de jouer au plus haut de ma forme. La ligue saoudienne n’a peut-être pas le même profil mondial que la Liga ou la Premier League, mais le niveau de compétition est toujours très élevé ». Et Neymar a raison. La Saudi Pro League a fait d’énormes progrès ces dernières années, investissant massivement pour attirer certains des plus grands noms du football. Aux côtés de Cristiano Ronaldo à Al-Nassr, Neymar fait partie d’un contingent croissant de superstars mondiales exerçant leur métier dans le royaume.
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